Le groupe français continue de répandre l’amour avec un projet qui mêlera grooves afro-caribéens, jazz créole et future-funk.
« Faire cohabiter la langue de nos racines, celle du pays dans lequel nous vivons et celle de la culture mondialisée pour incarner l’hybride culturel que nous sommes », tel est l’objectif du groupe français Dowdelin depuis 2018, année de la sortie de leur premier album Carnaval Odyssey. Cofondé par le multi-instrumentiste David Kiledjian, la chanteuse lyonnaise d’origine martiniquaise Olivya Victorin, le batteur, saxophoniste et chef d’orchestre guadeloupéen Raphaël Philibert et Greg Boudras, le groupe a déjà sorti deux projets avec leur EP Poul Wélélé de 2019, s’inspirant du jazz moderne et de l’alt-pop avec une touche créole omniprésente.
Leur prochain album Lanmou Lanmou fera pulser les polyrythmies afro-caribéennes avec des grooves de jazz créole et de future-funk, représentant bien la « possibilité d’entendre les mêmes mélodies dans la musique traditionnelle africaine que dans la musique occidentale d’aujourd’hui ». Les single « Simé Love » et « On Nou Alé », déjà disponibles, illustrent bien la direction prise par le groupe, avec l’importance de l’amour comme thème central : en créole, « Simé Love » signifie « répandre l’amour » et « Lanmou Lanmou » se traduit par « amour amour ».
« Les tournées, les concerts ont vraiment façonné le son de Lanmou Lanmou », explique David Kiledjian. « Le premier album, nous étions encore en train de trouver notre son, mais ici, tout le monde dans le groupe a compris son rôle et le type de musique auquel nous avons affaire. Je pense que c’est ce qui a rendu ce disque plus vivant, organique et dansant. Si nous ne devions garder qu’une seule étiquette, ce serait celle d’afrofuturisme (créole) car le terme fait autant référence à Coltrane, Herbie Hancock qu’à Georges Clinton, Sly Stone, Kassav, Outkast, Derrick May ou Flying Lotus. »
Lanmou Lanmou de Dowdelin, disponible le 28 janvier sur Underdog Records.